Entretien avec Michel Lodolo

Un entretien avec…

Michel Lodolo, Directeur du Volontariat international en entreprise (V.I.E) à UBIFRANCE

La formule V.I.E a fêté ses 10 ans l’année dernière, quel bilan peut-on tirer ? Pouvez-vous nous fournir quelques chiffres ?

Depuis l’instauration du V.I.E en 2000 et le départ des premiers volontaires en 2001, ce sont plus de 35 000 jeunes qui ont profité du dispositif pour le compte de 4336 entreprises, dont 65% de PME.

Au 29 février 2012, 1 731 entreprises dans le monde ont recours au V.I.E dans le développement de leur activité économique et 7 180 V.I.E sont en poste dans 129 pays à travers le monde.

L’Allemagne est le troisième pays d’accueil des V.I.E, avec 696 jeunes en poste pour le compte de 225 entreprises.

Avez-vous pu mesurer le degré de satisfaction des entreprises ?

Cette formule est plébiscitée aussi bien par les entreprises que par les jeunes. Une enquête menée par CSA en 2011 sur 1200 V.I.E de retour de mission et plus de 500 entreprises utilisatrices, montre que :

·         95% des entreprises considèrent le V.I.E comme un vivier de recrutement pour des salariés de valeur.

·         94% des jeunes de retour ont trouvé un emploi dont 80% en moins de 4 mois, pratiquement tous en CDI. 38% ont trouvé une activité de management.

·         60% ont une proposition d’embauche par leur entreprise d’accueil et un sur deux travaille à l’étranger.

De nombreux Grand Prix V.I.E se déroulent à travers le Monde chaque année, quel est, à votre sens, l’intérêt de ces Grands Prix pour les entreprises et les candidats ?

Les Grands Prix V.I.E organisés par les bureaux UBIFRANCE permettent de mettre en exergue la diversité des profils et des expériences des volontaires. Ils montrent également aux entreprises que, quelle que soit la mission qu’ils conduisent, ces jeunes font preuve d’un grand dynamisme et d’un fort professionnalisme. 

Ces V.I.E, en apprenant à « se débrouiller » sur le terrain dans un contexte culturel différent, développent des atouts chers aux yeux des employeurs. Les dossiers qu’ils réalisent lors des Grands Prix constituent une chance supplémentaire de faire valoir leurs compétences auprès de professionnels et « d’aguerris » de l’export. C’est une occasion également de voir leur travail, parfois solitaire, demandant dans tous les cas des efforts d’adaptation, récompensé et mis en valeur.

Quels conseils donneriez-vous aux candidats du Grand Prix V.I.E Allemagne ?

Le Grand Prix V.I.E Allemagne a d’autant plus de sens que de très nombreuses opportunités de mission existent pour ce pays. Il est très intéressant d’avoir les retours terrains des jeunes sur place. Si la maitrise de la langue allemande reste un frein, nous avons encore des efforts de communication à faire sur le pays auprès de nos jeunes diplômés. A cet effet, je me réjouis de l’initiative du Comité d’Organisation d’avoir requis cette année en plus du dossier de candidature, la réalisation d’un support de promotion sur l’Allemagne. Nul doute que ces jeunes volontaires sauront convaincre de l’intérêt d’une expérience dans ce pays !